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De la Médecine à l’Art  -  une trajectoire sur la frontière

Entre l’art et la médecine, il existe un large territoire où se côtoient l’art et la médecine. Au cours de la vie de médecin, on estime, jeune médecin, avoir choisit un art, tant ce métier présente des aspects idéalistes et séduisants. Une fois engagé dans le processus, il va oublier cette liberté entre l’action et le regard, entre la connaissance abstraite et la connaissance appliquée et il devient vite un serviteur de la science. Le système lui impose de s'aligner, s'il veut survivre dans un établissement universitaire. Il faut attendre que ses expériences personnelles lui apprennent qu’il a besoin de la dimension et de la compréhension du vivant pour devenir un médecin humaniste. Dès lors, il va renoncer au rapport de force avec ses malades, ce pouvoir du médecin sans aucune réciprocité. Trouver un équilibre entre le devoir et la liberté est un privilège, qui s’offre trop souvent seulement sur le tard.

 

 

George Eliot écrivait en 1871 : « Medical profession might be the finest in the world, presenting the most perfect interchange between science and art, offering the most direct alliance between intellectual concept and the social good »

 

 

CV  de PIERRE SCHAEFER

 

CV  -   médecine

 

 

 

1942

1949 – 1962

1962 – 1969

1970 – 1972

1972 – 1973

1973 – 1976

1976 – 1977

1978

 

 

1978 – 1982

1981

1983 -

1987 -

1999 – 2003

2004

2007

2009

 

CV  -   arts visuels

 

1968

1989 – 2010

2003

2005 – 2007

2007 – 2008

2008

 

1996 – 2005

2005

2007

2007

2007

2007

2009

2009

2010

2012

2013

2013

2014

 

2014

 

CV  -  Curateur

 

1993

1997 – 2005

2003

 

2008

2008

2008 – 2013

2010

 

2011

2012 (dès)

 

2012 (dès)

 

2013

2013

Année de naissance

Ecoles à St.Gall (Ecole primaire – Maturité type B)

Etudes de la médecine (Universités de Lausanne et de Berne)

Méd. - Assistant en gynécologie (Hôpital cantonal de Münsterlingen, TG )

Méd. - Assistant en anaethésiologie (Hôpital universitaire de Genève)

Méd. - Assistant en gynécologie et obstétrique (Maternité de Genève)

Chef-de-clinique, Département de gynécologie et d’obstétrique (HUG)

Formation en sénologie : Hospices civils de Strasbourg (Prof. Ch.M.Gros)

Centre anticancéreux de Marseille (Prof. J.M.Spitalier et Prof.R.Amalric)

Certificat universitaire Pathologie du sein (Université de Strasbourg)

Chef-de-clinique, puis premier chef-de-clinique (Maternité de Genève)

Doctorat en médecine (Faculté de médecine de Genève)

Médecin-adjoint (Clinique de gynécologie, Maternité de Genève)

Chargé d’enseignement (Faculté de médecine, Université de Genève)

Médecin-chef a.i. Clinique de gynécologie (Maternité de Genève)

Diplôme de formation approfondie FMH « Oncologie gynécologique »

Arrêt de l’activité médicale à 65 ans. Cours aux étudiants jusqu’en 2014.

Membre d’honneur de la Société Suisse de Sénologie

 

 

 

Organisation d’un Happening au Château de Vallamand (Lac de Morat)

Cours libres de dessin académique (EAA, Genève)

Création de la Fondation Bea pour Jeunes Artistes (avec Béatrice Deslarzes)

Etudiant invité au MAPS (Master of art in public sphere) ECAV Sierre

Cours à l’ECAV (Histoire d’art moderne, tutoriats avec Stéphan Banz)

Exposition virtuelle VIOLENTLY BEAUTIFUL, ECAV

 

Plusieurs expositions collectives de dessins académiques (1)

Exposition personnelle « Manifeste pour la Montagne (Maternité de Genève)

Exposition collective « Devenir animal » Installation ( MAPS à l’Arsenic)

Installation « La Maison du futur » (HUG affaires culturelles)

Vidéo « Le cri » (Festival international One Minute à Aarau)

Installation « Hier – Aujourd’hui – Demain » (Maternité de Genève)

Exposition personnelle « Le Corps absent » (Galerie NotaBene, Genève)

Vidéo « Prince charmant » (6ème Festival international One Minute, Aarau)

Installation « Än rechte Ma muess i d’Hose iewachse » (Maternité)

Exposition personnelle « Exister » (Le Futur antérieur, HUG Genève)

Exposition collective « Les Dents-du-Midi »  (EFA Morgins, VS)

Edition du livre « Surprendre le Regard » Edition Labor et Fides, Genève

Edition à compte d’auteur du livre « Les Arbres du Salève racontent leurs Histoires » . Présentation du livre à l’AG de la Banque Raiffeisen du Salève

FACES EN PHASE – installation pour l’EFA (L’Eau au Fil de l’Art) Morgins

 

 

 

Concours aux Ecoles d’art de Genève « Le sein – reflet de l’imaginaire » Expositions : CMU et Galerie Cours St.Pierre

Organisation de 34 expositions en collaboration avec les affaires culturelles des HUG, « Couples », puis « Générations »

Création avec Béatrice Deslarzes de la Fondation Bea pour Jeunes Artistes -  Fondation reconnue d’intérêt public et à but non lucratif

Exposition collective (en collaboration avec la galerie Analix for ever)

Création du lieu d’exposition d’art contemporain : Le Futur antérieur

18 expositions d’art contemporain de jeunes artistes en collaboration avec les affaires culturelles des HUG

Mandat à la HEAD-Genève de la Fondation Bea pour Jeunes Artistes pour Concours photos « Opulence et Précarité – Apprenons à Partager »

Exposition « Opulence et Précarité » à l’Espace ExpoSIG avec la HEAD

Prix annuel HEAD de la Fondation Bea pour Jeunes Artistes pour les bachelors de la filière Communication visuelle de la HEAD. Membre du jury

Prix annuel ECAV de la Fondation Bea pour Jeunes Artistes pour les bachelors et masters en art visuel de l’ECAV.

Membre du jury.

Collaboration de la Fondation Bea pour Jeunes Artistes avec Antigel (Danse)

Exposition « La Vallée de la Jeunesse » à la Ferme Asile de Sion en collaboration avec Véronique Mauron, curatrice.

FACES EN PHASE – sur la frontière entre l’art et la médecine

 

La photographie peut-elle rendre visible le regard échangé ? Des couples, assis face à face, sont photographiés par deux appareils photographiques déclenchés simultanément et à distance, en quête des vrais regards échangés. Des expériences sur les comportements menées en imagerie cérébrale fonctionnelle montrent que l’attirance envers une personne augmente l’activité cérébrale dans une région du cerveau impliquée dans les mécanismes de récompense lorsque cette personne entre en contact visuel avec la personne désirée.

Les regards échangés ne sont plus simplement d’une qualité relationnelle, mais prennent une dimension possessionnelle : ces regards touchent, saisissent ou cherchent quelque chose, quelqu’un. J’ai photographié 10 couples âgés de 30 à plus de 90 ans et jamais leurs regards n’ont perdu cette qualité, sauf au moment quand un des partenaire porte un masque. À ce moment-là, les visages en face perdent toute expression et ressemblent étrangement aux photos prises par Thomas Ruff de ces collègues étudiants de la Kunstakademie de Dusseldorf dans les année 1980.

 

Alfred de Musset disait : »Tout vrai regard est un désir ! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’idée du livre SURPRENDRE LE REGARD (*) respectivement son concept a eu son origine dans mon désir de pouvoir apercevoir au même moment les deux regards échangés d’un couple assis en face de moi.

 

Cette exploration des regards partagés du couple confirme que le regard n’est pas une simple notion abstraite et poétique, mais qu’il a une vraie dimension perceptible qui est un des secrets partagés par le « vrai couple ». Si l’artiste en moi appréciait la beauté des regards partagés, le scientifique en moi était fasciné par l’intensité de ces mêmes regards.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce livre explore la frontière entre l’art et la médecine ! Il soulève la question de la limite, de la frontière entre le champ de l’art et celui de la science, entre les compétences artistiques et scientifiques. On doit se poser la question, qu’est ce que relève de l’art ? Qu’est ce que relève de la science !

Cette question est posée par Mathilde Tassel dans un texte qui a accompagné l’exposition d’art  « sk – interfaces »  (« la peau comme interface »), organisé par Jens Hauser à la Fondation for art and creative technology (FACT – Liverpool UK) en 2008 :

« Franchir une frontière, c’est aller à la rencontre de la différence pour la confronter avec sa propre réalité et ainsi s’enrichir et/ou se redéfinir. Quitter son champ pour aller à la rencontre de son voisin n’est pas simple. Un artiste qui rend visite à un scientifique a de fortes chances de recevoir l’hospitalité et réciproquement, la curiosité et l’ouverture intellectuelles les motivants tous les deux. Mais que l’un ou l’autre décide de s’installer dans le laboratoire de l’autre en important son mode de réflexion et de fonctionnement ne se fera pas sans tentative de rejet. N’appartenant pas à la communauté, il va alors, pour trouver sa place, devoir soit se conformer plus ou moins aux règles du groupe soit imposer son propre modèle. De plus se pose le problème de sa légitimité ou de l’intérêt de son intégration. »

 

Aujourd’hui, je me rends compte d’avoir eu envie de jouer les deux rôles, mais conscient de mes connaissances techniques limitées, je me suis entouré par précaution de personnes compétentes, dont d’un photographe et d’une historienne d’art. Je n’étais pas étonné de voir au moment de la diffusion du livre les hésitations des libraires, fallait-il ranger SURPRENDRE LE REGARD dans le rayon des livres d’art, ou dans celui des traités scientifiques.

 

Mathilde Tassel poursuit avec une explication intéressante : « Un autre grief peut se faire à l’artiste, c’est de ne pas vouloir choisir son camp ou son identité, de flotter dans « l’entre deux ». Ainsi, accueilli dans un nouveau groupe, il risque alors d’être rejeté par son groupe d’origine car il a dérogé. Souvent, il est demandé à tout un chacun de choisir « son camp » puis de se conformer aux règles du groupe. « L’entre deux » n’existe que rarement. En effet, ceux qui décident de ne pas choisir sont considérés comme « dangereux, ineptes, importuns : (car) ceux-ci troublent le monde »….Néanmoins, certains prennent délibérément le risque de l’entre deux, de la transdisciplinarité. Cet entre-deux n’est pas tant un no man’s land qu’un autre lieu porteur de nos projets en cours et de nos espoirs futurs ».

 

Il faut lire le chapitre LES VERTUS DE LA PHOTOGRAPHIE, contribution de Véronique Mauron dans mon livre SURPRENDRE LE REGARD où elle conclut : « La posture présente et distante du scientifique - photographe confère à l’image une identité singulière, celle de l’image acheiropoïète, c’est-à-dire non faite de main d’homme. » (Pages 199 – 202)

 

Lire mes réflexions sur la photo portrait   <<<

 

* SURPRENDRE LE REGARD – un livre publié en 2013 par les éditions Labor et Fides, avec des textes de Willy Pasini, de Véronique Mauron, de Francesco Bianchi-Demicheli et de l’auteur. Compléments sous WORKS

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