Homme et Femme
DE L’IDENTITE MASCULINE – sans frontières
Notre société a un besoin urgent de réfléchir à la position de l’homme dans une structure sociale en mouvement où la femme a su définir son rôle, ses ambitions et ses valeurs. Il est temps que les hommes se définissent par rapport à l’évolution des esprits et qu’ils se positionnent d’une façon claire et surtout positive, face au rôle qu’ils veulent s’attribuer et défendre, pas uniquement face à la femme, mais face à la société entière et, surtout, face à eux-mêmes.
Le but ? Ne plus parler de la GUERRE DES SEXES !! Il n’y a pas de frontière à défendre, ni pour l’homme, ni pour la femme. À nous, les hommes, d’avancer enfin sans crainte sur ce terrain où la femme nous attend, terrain qui peut nous paraître vague et pour certains déjà perdu d’avance, ce terrain où la rencontre, l’écoute et l’action se partagent et nous enrichissent ! Et ne laissons-nous pas non plus étouffer par certaines minorités de notre propre sexe, minorités que nous respectons, malgré tout !
« Un Homme est un lieu de fâcheuse souffrance…un jouet de fortune…un théâtre d’angoisse et de désespérance »
Günter Grass
Cette phrase m’avait inspiré la création d’une sculpture exposée en parallèle avec l’exposition d’Ueli Alder au Futur antérieur du 1er juin au 22 août 2010 :
« Än rechte Ma muess i d’Hose iewachse »
L’HOMME LE SEXE FAIBLE ?
28 février 2014, on pouvait lire sous http://homomedicalus.blog.lemonde.fr « C’est un principe culturellement établi : l’homme est plus fort et plus robuste que la femme. Mais sur des bases biologiques, la logique s’inverse. Le point faible de notre espèce est bien l’homme. Ces fragilités nous laissent plus vulnérables que les femmes aux dangers de la vie…. »
L’homme occidental s’est toujours comporté comme le sexe fort, peut-être craignant la puissance de la femme inhérente à son pouvoir de donner naissance. Il s’arrangeait des avantages, faisait des lois en sa faveur et pendant longtemps, il traitait la femme comme une espèce inférieure à lui. Tout ça peut-être dominé par une appréhension de sa propre faiblesse. Les femmes ont su se libérer de cette férule millénaire, l’égalité des sexes devant la loi n’est plus un mot vide. Aujourd’hui, plusieurs indices confirment des avantages de la femme par rapport à l’homme, pas seulement le privilège de pouvoir donner naissance, mais des protections naturelles qui leurs assurent de pouvoir tenir ce rôle. Une des différences se manifeste déjà pendant la grossesse : le risque de mort in utero est nettement plus faible pour un fœtus féminin que pour un fœtus mâle et le danger d’une mort périnatale est bien plus menaçant pour le petit garçon et en cas de prématurité, la fille a bien plus de chance de survie. À la testostérone revient certainement une part de responsabilité, mais d’autres facteurs ont une influence négative, dont la génétique: déjà le fait de disposer d’un seul chromosome X expose le garçon à certaines maladies héréditaires et ainsi à une mort prématurée. Le double X des filles est bien plus protecteur. Lors d’une erreur sur une copie l’autre X prend le relais.
Chose surprenante, la nature compense ce défaut par une natalité plus grande de garçons ; en Europe naissent 106 garçons sur 100 filles en moyenne et vers l’âge de 15 ans, le nombre des deux sexes s’équilibre. Et c’est peut-être encore une fois la testostérone qui est à la base de cette perte plus fréquente de garçons.
Le Kunstmuseum de Berne montrait entre le 18.10.2013 et le 09.02.2014 une exposition qui portait le titre : Le sexe faible – Nouvelles images de l’homme dans l’art. L’homme blessé ou pathétique, en proie au doute sauveur, à comparer à la gravure de Picasso.
Depuis déjà plusieurs années, je transmets aux étudiants en médecine lors de mes cours le message que l’homme représente le sexe faible. Dans un premier temps, ils trouvent mon discours rigolo, mais une fois les différentes faiblesses évoquées, la discussion prend à chaque fois une tournure très sérieuse, nourrie d’idées pour expliquer les modes de réparation possibles.
J’attends avec beaucoup d’intérêt vos commentaires – sous « contacts ».
Illustrations et discussions sur le problème de l’identité masculine :
1. Un Colloque : La Maternité de Genève et l’identité masculine
Organisation : P. Schaefer, M. Epiney et F. Bianchi-Demicheli
Pour les 100 ans de la Maternité de Genève 8 décembre 2007
avec la participation de :
Willy Pasini, Jean Gabard, Eliane Perrin, François Ansermet, François-
Xavier Amherdt, Cécile Dumas et Alexis Burger
2. La vidéo « One minute » : LE CRI (Le Réveil des hommes).
La rotation lente de l’homme, torse nu, sur une chaise ORL
exprime le ronron des mâles, ronron qui perdure depuis des décennies ; le cri
aigu, inattendu de tous les 12 hommes correspond au réveil brusque de
l’homme et exprime tant un cri de détresse ou d’appel, tant un cri de
soulagement.
Conception et direction : Pierre Schaefer
Caméra et montage : Franck Schneider
Avec : Anis, Cyril, Pierre, Michel, Olivier, Reynald, Francesco, Hexbédin,
Olivier, Patrick, Vincent et Jacques
3. La vidéo « One minute » : POUR EN FINIR AVEC LE PRINCE CHARMANT
Le Prince charmant est un personnage de Contes de fées, idéalement beau,
qui délivre et épouse la princesse ; homme idéal que recherche une femme.
Conception et direction : Pierre Schaefer
Caméra et montage : Franck Schneider
Son : Béatrice Deslarzes et Nicolas Sordet
Sculpture destructrice : Antoine Zgraggen, artiste-sculpteur
Remerciements : Musée Tinguely de Bâle
Commentaire d’Anne-Laure Oberson, la responsable des affaires culturelles des HUG :
« Une curieuse sculpture se découvre en entrant à la Maternité : un tronc d’arbre en pantalon d’écorce, la tête cachée dans une boîte, les jambes en l’air. »